bianca acciano

© blackbird.

« life is not easy, i already tried. »

LA PERFEZIONE HA UN NOME :

Logiquement, tout le monde a un nom. Le mien se constitue de trois prénoms et un nom de famille. Millicent Bianca Christian Acciano. C'est compliqué pour plusieurs de trouver le surnom qu'ils préfèrent me donner, mais ça varie toujours entre Millie, Bi & Chris. Avec trois prénoms, on peut avoir trois personnalités distinctes, le seul hic c'est le nom de famille inchangeable, mais échangeable avec celui de ma mère. Je m'amuse souvent à donner des noms différents aux gens, rien que pour voir s'ils font la liaison et s'ils arrivent à suivre mon rythme, et non, c'est pas le cas, mais on s'en fout ! Tout le monde a un âge aussi, grâce au jour de notre naissance on grandit chaque année sachant exactement où on s'enligne, le mien c'est 22. Ma date de fête est pas vraiment importante, mais s'il faut vraiment que je la donne c'est le 26 mars, ce qui signifie que j'ai eu 22 ans il y a quelques mois. Évidemment, comme tout bon habitant de Milan j'y suis née, et c'est là que la majeure partie de ma famille est née aussi. Dans la vie, on doit avoir certains buts, et le mien est de devenir une journaliste assez connue pour pouvoir voyager à travers le monde et pas seulement couvrir les histoires d'ici. C'est rageant de voir les autres partir, et de devoir rester en attendant d'avoir l'expérience requise. J'étudie, mais j'avoue préférer la fête et la débauche en général, et puis j'finirais quand même par atteindre mon but, c'est ça le principal. On garde le meilleur pour la fin, j'appartiens au groupe des : ÀMODIFIER.

IL PEGGIORE VOCE SU TE :

J'crois pas avoir été une victime très intéressante pour Le voci de Milano. Pourquoi ? Parce que la seule rumeur qu'ils ont réussi à lancer à mon sujet c'était une grossesse - fausse grossesse, soit-dit en passant - du mec que je fréquente en secret, ou que je fréquentais, ou... Rah, trop compliqué. Sinon, il y a eu les supposées avances que je faisais à mon patron, et des commentaires sur comment je réussisais à avoir de meilleurs résultats que mes collègues alors qu'ils se tuaient au boulot et que moi non. J'suis franche, honnête, et je dis la vérité quand bon me semble. C'est faux, mais les gens adorent les rumeurs, et ça m'a causé une mauvaise réputation pendant un bon moment, mais j'ai réussi à me prouver, et j'dois aucune explication à personne.

PRENOM/PSEUDO : Mymz. AGE : 18 ans. AVATAR : Kristen Anne Bell OÙ AS-TU TROUVE LE FORUM : je sais pas, je connais pas une admin et j'ai pas fait le design non plus =) ! TU EN PENSES QUOI : magnifique ! PRESENCE SUR LE FORUM : tous les jours normalement, tant pis pour toi LE MOT DE LA FIN : I like you, you like me, we're an... Whatever. »

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© LIVEJOURNAL.
« I don't know why they call it heartbreak.
It feels like every other part of my body is broken too. »

Do you know where your love is ? Do you think you can find it ?
DEMETRIO BENEDETTI & BIANCA ACCIANO

Deux semaines. Ça fait deux semaines qu’on a recommencé l’école et y’a des nouveaux. Un a particulièrement attiré mon attention. Il est grand, châtain, sourire qui tue, muscles saillants. Un Dieu, quoi. J’connais pas encore son nom, et il a pas l’air d’être dans mon année, dommage. J’me serais arrangée pour avoir toutes les informations dont j’ai besoin d’ici la fin de la journée si c’était le cas. J’trouverais une autre manière, c’est pas comme si j’étais pas rusée, et que j’avais pas d’autres trucs. J’avance dans les couloirs, Cinzia et Alessio à mes côtés. Ils discutent de j’sais pas trop quoi, j’écoute très vaguement la conversation. Ils se marrent, je sais pas pourquoi, moi j’continue de regarder le nouveau qui m’intrigue. « J’paris que hier tu t’es fait tous les mecs de l’école en même temps. » J’me retourne pas, je sais pas si Alessio parle à moi ou Cinzia, mais vu qu’elle a un copain j’doute que ce soit adressé à elle. T’façon j’m’en tape, j’ai pas envie de répondre. « J’ai raison ? » « Ouais, ouais… » Mes deux acolytes se remettent à rire, plus fort que tout à l’heure. Cinzia me secoue un instant. « La Terre à Bianca ! » J’me retourne vers elle et la regarde. « Tu veux quoi ? » Elle secoue la tête négativement, ayant l’air de bien se foutre de ma gueule. « Rien laisse tomber. » Elle me lâche et s’en retourne vers Aless’. Ils ont toujours eu la mauvaise habitude de se moquer de mes manières quand j’suis obnubilée par quelque chose. J’les emmerde, mais j’les aime comme personne. Ce sont deux parties de moi, complètement différentes mais qui se complètent d’une manière inexplicable. Je sais pas trop si c’est clair, mais on s’en tape. En ce moment, tout ce qui compte c’est le grand châtain sexy qui me dévisage depuis tout à l’heure. Pas d’une manière négative – heureusement – il a l’air d’être… Je sais pas, j’arrive pas à déchiffrer l’émotion présente sur son visage. Il sourit furtivement en tout cas et moi comme une pauvre tâche j’suis coincée dans son regard verdâtre. Oui, j’ai eu le temps de vérifier au moins ça. J’finis par détourner le regard et ouvrir ma case, celle que j’partage avec Cinzia, et celle d’Alessio juste à côté. J’m’empare de quelques livres, j’suis sûre que ce sont les mauvais, parce que j’ai pas du tout la tête à ça, mais j’m’en fous. J’ferme pas la case parce que la brunasse en a besoin aussi. J’attends patiemment qu’ils prennent leurs trucs. Ce qui est bien, c’est que j’ai la majorité de mes cours avec Cin, sauf que vu qu’Alessio est de deux ans notre aîné, il est deux ans plus haut. L’année prochaine il sera plus là, et ce sera nul, on est habitués à être ensemble tout le temps, et ça va faire bizarre, mais on trouvera un moyen de s’en accommoder, parce qu’on est solidaires et surtout parce qu’on est voisins… Une fois que Cinzia a ses trucs en main, on se dirige vers notre cours de… Je sais plus trop quoi, j’me souviens seulement que c’est un cours ennuyant parce qu’elle s’en ait plaint quand elle est venue me réveiller ce matin.

Les maths, ça devrait être une matière qu’on exclut du système d’éducation. Je savais que mon début de journée allait être maudit, mais à ce point-là ? C’est de l’abus, moi j’dis ! Bref, sur une touche plus calme, je dois revoir ce mec qui m’intrigue. J’ai pas arrêté d’y penser pendant le cours, et le prof m’a fait chier parce que j’étais pas attentive. Qu’il aille se faire mettre, j’avais une d’ces envies de lui faire un doigt d’honneur… Bon, c’est pas grave, maintenant c’est fini au moins et j’vais pouvoir retourne vaquer à mes occupations d’avant. Celles que je pratiquais avant que le cours commence, même si techniquement, ça pourrait devenir nocif. Cinzia m’abandonne pour Alessio et du coup j’me retrouve seule dans les couloirs. Je sais pas vraiment si « chercher des yeux » serait approprié pour qualifier mon activité du moment, j’suis trop concentrée pour penser à autre chose. Pourquoi est-ce que ça doit m’arriver maintenant ? J’ai vécu des expériences assez spéciales avec les mecs avant ça, et j’ai pas nécessairement envie de me relancer dans une histoire si c’est pour que j’en sorte affectée et détruite. « Oh, pardon j’t’avais pas vu. » Je relève la tête et c’est… Merde. « Pas grave. » Dit-il en souriant. Bon voilà, c’est la fin de ma période anti-mec, définitivement. Il change légèrement d’expression en gardant ce sourire accroché à ses lèvres. Quelques secondes passent, j’ai rien dans les mains vu que j’ai déposé mes livres à la case. Il tend la main et se présente. « Demetrio. » Magnifique prénom, visage bluffant de beauté et de… Il dégage un truc, bordel, j’suis foutue. Je tends la main à mon tour et la dépose dans la sienne. « Bianca. » Il se penche légèrement et frôle ma main avec ses lèvres avant d’y déposer un baiser. Je tremble, et un frisson me parcourt le corps de haut en bas. Gosh. Je croise encore son regard, et un sourire niais apparaît sur mon visage, je le sens. J’espère que j’suis pas entrain de rougir, parce que là ce serait le comble de la gêne de et la honte. On se connaît même pas, il croirait direct qu’il me fait de l’effet, même si c’est vrai. Une des tactiques pour qu’un mec s’intéresse à soi, c’est de ne pas lui montrer qu’on est intéressée depuis le début, parce que ça nous fait perdre de la crédibilité, et on en a gravement besoin pour voir comment la relation risque de tourner par la suite. J’essaie vainement de reprendre mes esprits, en attendant que je réalise que c’est maintenant que j’dois enlever ma main de la sienne, mais il a pas l’air de vouloir la lâcher, alors je le laisse faire. J’sais pas si j’dois continuer de sourire, parce que j’viens de me retourner vers d’autres gens qui passent, et j’ai croisé le regard de certaines filles – sinon pas toutes celles qui viennent de passer et celles qui font exprès de passer pour savoir ce qu’on fait – elles me dévisagent toutes, sans exception, mais en y pensant bien je m’en tape. J’ai rien demandé – ou peut-être que si – et j’ai été chanceuse, c’est tout. J’les emmerde ces filles sans cervelles qui vont faire semblant de s’intéresser à Demetrio rien que pour le sexe et se démener pour tenter de devenir sa petite-amie rien que pour le prestige. Si j’avais la chance de faire partie de sa vie j’manquerais pas mon coup. « Dis… J’suis nouveau ici et j’connais pas grand-monde… » J’ai cru remarquer, parce que s’il était là l’année passée j’aurais pas manqué de tomber de mon nuage pour lui faire une place dans ma vie. « J’me demandais si… Si tu voulais bien me montrer les alentours. » J’serais plus qu’enchantée de le faire, même si j’connais que son prénom, mais c’est déjà un bon début. Ma main est toujours dans la sienne, et ses yeux sont toujours fixés dans les miens. J’ai l’impression d’être entrain de fondre, je déglutis lentement parce que je sais pas comment réagir, et je sais pas non plus comment prendre sa proposition. « Par les alentours tu veux dire l’école ou la ville en général ? » Il rit, doucement. J’crois que j’viens d’avoir un coup de foudre. « Je sais pas. Les deux ? T’as déjà l’air plus sympathique que toutes ces autres filles qui font semblant de s’intéresser à moi. Pis j’vais avoir besoin d’amis si j’dois rester ici. » Mon coup de foudre vient se briser en dix millions de morceaux. Amis ? C’est ce qu’il veut qu’on soit. Je ferme les yeux et soupire, prenant une grande respiration au passage. « Ouais j’comprends… Faut pas t’occuper d’elles, elles font décoration et y’a personne qui les apprécie vraiment parce qu’elles sont comme ça avec tout le monde. » Il se mord légèrement le lèvre inférieure et baisse la tête, il fait exprès ou quoi ? J’suis littéralement entrain de mourir devant lui et on dirait qu’à chaque mouvement qu’il effectue ça devient pire. Si j’dois mourir maintenant, au moins je mourrais heureuse parce qu’il est là… Pf, j’suis tellement conne j’me laisse déjà emporter, faut pas.

Le temps passe tellement vite. La preuve, ça fait déjà un mois que j’connais Dem, et on traîne souvent ensemble. J’ai remarqué qu’il était pas le mec que j’pensais qu’il était. J’avais l’impression qu’il était gentil et tout, mais c’est faux, et le pire dans tout ça c’est que j’m’en tape. Il est foncièrement méchant envers presque tout le monde, et narcissique, et ça me fait quand même craquer. Faut que j’sois maso, et j’ai vraiment l’impression de l’être devenue. Même avec moi parfois, il m’envoie chier pour aucune raison, et j’lui remets la pareille et du coup il se la ferme et me respecte, jusqu’à temps qu’il trouve une faille et une raison de se plaindre. C’est tellement facile de l’haïr et par moments j’ai l’impression que c’est seulement ça que je ressens, parce qu’il est dur, et qu’il laisse pas les gens l’approcher. Les matins quand j’arrive à l’école et qu’il m’attend à ma case et qu’il me fait pas directement chier, ça me surprend. J’suis habituée et certaines personnes sont venues me voir pour me demander comment je peux le supporter la plupart du temps. Je sais pas, j’imagine que j’suis entrain d’en tomber amoureuse – si j’en suis pas déjà amoureuse – et que j’oublie qu’il peut être l’enfoiré que les gens voient tous les jours. Ce qui me fait rire encore aujourd’hui, c’est que les filles qui le collaient y’a un mois le collent encore aujourd’hui. Elles tentent quand même de voir s’il va changer d’avis à propos d’elle, mais j’en ai dit tellement de mal que ça risque pas d’arriver. Elles me détestent, et j’en ai tellement rien à foutre, sérieux. J’passe dans le couloir pour aller rejoindre Cinzia et sans m’y attendre j’me fais accoster par une des pétasses groupies de Demetrio. « Hey toi… J’ai deux trucs à te dire. Premièrement, t’arrêtes de fréquenter Demetrio, il est à moi. Deuxièmement, tu retournes dans le trou d’où t’es sortie, t’as aucune chance avec lui. » Un énorme sourire se forme sur mes lèvres, quand j’pense qu’elle pense qu’on sort ensemble. Ce serait bien n’empêche, parce que j’attends que ça, mais on en est pas encore là, heureusement pour elle. Par contre, on y arrive, lentement, mais on arrive quand même. Putain quoi, j’crois pas qu’il passerait tout son temps avec moi comme ça s’il y avait rien entre nous. « Va t’faire foutre, j’fais ce que j’veux. Maintenant, dégage de mon chemin, non seulement tu me bloques le soleil mais en plus t’es pas agréable à voir. » Elle se fixe devant moi. Elle est peut-être plus grande, mais j’suis plus rusée. Elle met sa main sur sa hanche en mâchouillant sa gomme sans manières, comme elle. J’reste là, exaspérée par son comportement stupide. J’soupire et j’passe ma main dans mes cheveux. « Sérieux, tu crois vraiment que j’vais me pousser du chemin pour toi ? Tu t’prends pour qui ? » Elle s’avance vers moi, essayant d’avoir un tant soit peu l’air menaçante. Ça fonctionne pas avec moi ces trucs, si elle croit que j’vais m’abaisser à lui obéir. Elle doit avoir 5 ou moins de quotient intellectuel, c’est pas elle qui va me dire quoi faire. « Tu devrais arrêter de faire ta maligne… » Sans m’y attendre, je sens une main me prendre par la taille et m’attire. C’est Dem. J’retourne ma tête vers lui, savoir ce qu’il fait. Il me prend jamais par la taille comme ça, d’habitude il met son bras autour de mon épaule ou m’entoure de ses bras en me prenant par surprise. J’fronce les sourcils, j’comprends pas trop. Il met une main sous mon menton et pose son regard dans le mien avant de s’emparer de mes lèvres. Tout mon corps l’a ressenti, et je frissonne violemment. Mon cœur manque plusieurs battements, essayant de s’adapter à ce qui est entrain de se passer. Je rêve ou il est entrain de m’embrasser ? J’y porte plus attention. Les yeux fermés, je me laisse faire et mets mes bras autour de son cou, le serrant contre moi. Il sent bon, tellement bon, et vu que je suis collée à lui je sens son rythme cardiaque accélérer. Je souris intérieurement, réalisant que j’suis pas la seule de nous deux à ressentir ça. Ça me tue, parce que j’me rends aussi compte que j’suis raide dingue de lui, et que ça risque d’me faire plus de mal qu’autre chose si on se séparait… Je décolle mes lèvres des siennes, malgré moi, et je regarde de nouveau la groupie de Demetrio, je souris furtivement et baisse légèrement la tête. « J’peux savoir pourquoi tu pourris la journée de ma femme, Mina ? » « Désolée Demetrio, je… Je savais pas que… » « Va falloir que ton groupe de cruches et toi vous informiez avant de faire des conneries comme celle-là, pigé ? » Elle arque un sourcil, change complètement d’expression et s’en va rejoindre ses autres copines sans causes qui valent pas mieux qu’elle. J’suis contente, il vient de faire ma journée. « Ta femme ? » « Ouais, toi et moi c’est pour toujours, pas vrai ? » Je dis rien. Il met sa main dans la mienne, entrelace nos doigts et m’entraîne vers les couloirs. Cinzia va être verte de jalousie.

Trois ans… Qui aurait cru qu’on aurait été traversé trois ans ? Évidemment, on s’est séparé quelques fois, pas seulement une seule journée. En tout, on doit avoir passer 5 mois célibataires sans vraiment l’être. C’est ça, d’être en couple. On a eu des hauts et des bas, mais on a jamais pu passer à autre chose, parce qu’on savait parfaitement que ça fonctionnerait pas si on allait avec quelqu’un d’autre. On s’est rendus jaloux avec d’autres, sans jamais avoir le courage de passer à l’action. Trois années de ma vie partagée avec Demetrio Marcus Benedetti, que je regrette pas – sauf les moments de dispute. Mais même là, quand on se retrouverait on essayait toujours d’améliorer la situation. La dernière ces années on a réussi à la passer sans trop de difficultés, on a pas rompu et on s’est pas fait aussi mal que je croyais qu’on allait se faire. Certes, Demetrio est toujours comme je l’ai connu quand j’avais 16 ans. J’ai 19 ans aujourd’hui et je vois presque pas de changement dans son comportement envers les autres, mais avec moi il s’est amélioré. Sans oublier qu’il a réussi à s’inclure dans la vie de mon entourage aussi, parce que si c’est pas le cas c’est tout simplement impossible de fonctionner avec ça. J’veux dire… quand on sort avec quelqu’un, il faut nécessairement que cette personne s’entende – ou pas – avec l’entourage, non ? Exactement. M’enfin… « Bianca, tu viens t’coucher ? » J’suis dans la salle de bains, j’attache mes cheveux et range quelques trucs que j’ai laissé traîner. « J’arrive. » Je marche jusqu’au lit, où Demetrio m’attend déjà. Mes parents se foutent du fait qu’il dorme ici maintenant, et puis c’est pas comme s’ils pouvaient dire quoi que ce soit. La plupart du temps il dort ici, du coup beaucoup de ses trucs sont mêlés avec les miens et éparpillés dans notre chambre. C’est comme ça que je l’appelle, cette pièce. Elle nous appartient, parce que Dem m’appartient, et vice-versa. Je m’installe à côté de lui, humant son parfum naturel. Il ferme les lumières et doit avoir discuté au moins deux heures avant de vraiment s’endormir.

Le soleil me tape dans le visage, je finis donc par ouvrir péniblement les yeux pour remarquer que la personne supposée être à côté de moi l’est pas. Je prends une grande respiration, avant de m’étirer et de me lever de mon lit. Je baille, puis passe ma main dans mes cheveux en bataille et décide d’aller vers la salle de bains. Je brosse mes dents et me lave le visage, que je m’empresse d’essuyer ensuite. Devant le miroir, je passe ma main gauche sur mon œil gauche et je… « DEMETRIO ! » J’y crois pas, c’est quoi cette blague à la con ? Je dévale les escaliers. S’il est pas là, j’l’appellerai, ou j’irai sur son lieu de travail pour lui demander des explications. J’y comprends rien, pourquoi il me fait ça ? « Quoi ? » Putain, il est là. Il va se manger la raclée de sa vie ! J’suis encore sous le choc, j’me demande bien comment ça se fait que j’me sois pas réveillée bordel, c’est pas rien. « Tu l’aimes ? » Il est pas sérieux. Il peux pas être sérieux, et pourtant il en a l’air. « Pourquoi ? » Il prend maintenant un air confus. « Parce que j’veux être avec toi pour le restant de mes jours. » Je fronce les sourcils. Je l’aime aussi, et c’est évident que j’veux la même chose, mais j’comprends pas pourquoi il veut ça maintenant. On est jeunes et cons, on a le temps de faire d’autres conneries en attendant de décider de se marier… « Je peux pas. Je peux pas accepter ça, c’est trop tôt, trop… » De la manière qu’il me regarde, je crois avoir enclenché la troisième Guerre Mondiale. J’veux pas qu’il le prenne mal, parce qu’il sait c’que je ressens, et il sait qu’il est le seul avec qui je considère un avenir sérieux, malgré tout. J’enlève la bague et la lui remets. « Pas maintenant, j’suis désolée. » Il fulmine, je peux le voir. J’ai mal au cœur et mes jambes tremblent. Il regarde la bague un instant et commence à marcher vers la portée d’entrée. Tout se passe trop vite, beaucoup trop vite. « Où tu vas ? » Dis-je en criant. « Si t’es pas capable de t’engager à moi, c’est que tu m’aimes pas. » Quoi ? Il est foutrement sérieux, j’commence sérieusement à avoir peur. J’ai encore plus mal que tout à l’heure. « Non, Demetrio je… » Il est rendu dehors et je cours après lui pour le rattraper. « T’en vas pas, je t’aime ! » Il m’écoute pas, monte dans sa voiture et claque la portière. Avant de démarrer, il se retourne vers moi, il a l’air triste. Il doit sûrement l’être, mais pas autant que moi. « C’est pas assez… Au revoir, Bianca. » Non. Il peut pas me laisser là, dans l’allée, sans aucune explication. Merde, MERDE. « DEMETRIO BENEDETTI ! » « C’est fini, pour de bon. » Il disparaît au fil des secondes. Mon cœur, mon cœur. Je pose ma main sur ma poitrine et manque d’air. J’ai gueulé tellement fort que j’suis sûre d’avoir réveillé le quartier. Je manque d’équilibre un instant, je reste là à regarder dans la direction dans laquelle Dem est parti. J’avale difficilement ma salive et avant-même que je le réalise et que j’aie le temps de m’essuyer les yeux, des larmes perlent mes joues. Elles se font de plus en plus nombreuses chaque seconde et je sais plus quoi faire. Je crie… Je pleure, je crie et je m’effondre sur le pavé. Je vois Cinzia arriver en courant, elle a l’air contrariée, je veux pas qu’elle le soit. Je dis rien, j’arrive plus à parler. « Bianca… Bianca ? Qu’est-ce qui s’est passé ?! » Je reste immobile, les larmes continuant de couler. Mon cœur est tellement brisé que j’arrive à peine à respirer ou à penser à autre chose que le fait qu’il soit parti, et que ce soit fini. Ça peut pas être fini, c’est impossible… Je dis toujours rien, Cinzia va sonner chez Alessio et il se pointe rapidement, trop rapidement. Je me laisse échouer sur le pavé, j’ai plus envie de rien, j’emmerde le monde. Ses bras me relèvent comme si je pesais rien du tout et je mets mes bras autour de ses épaules. J’ai l’impression d’être vide. Il arrive devant la porte d’entrée de ma maison. « NON… NON JE VEUX PAS ALLER LÀ. J’VEUX PAS Y RENTRER. J’VEUX PAS ! » J’me remets à pleurer de plus bel. J’ai jamais eu si mal de toute ma vie, jamais. J’aurais jamais cru que ça m’arriverait si tôt, mais aujourd’hui est le pire jour de ma vie.

Le temps joue contre nous, et vu qu’on peut pas le contrôler, c’est lui qui nous contrôle. Trois mois, deux semaines, 4 jours. « Bi ? Tu devrais sortir. » Le temps que je viens d’énoncer, c’est le temps depuis lequel je me suis arrêtée de vivre. J’arrive plus à rien. À l’école, mes résultats sont nuls et y’a rien qui puisse améliorer la situation. J’me concentre plus, j’vais à peine à mes cours, pourtant j’en ai besoin parce que j’veux devenir journaliste et que pour l’être, il faut avoir du chien et être particulièrement intelligent. « Non, laisse-moi tranquille Calliope. » Je l’appelle jamais Calliope, c’est toujours Alice – pour l’emmerder – et Callie en général, comme tout le monde. J’ai juste pas la force de penser, j’ai pas la force d’essayer de me reprendre, de retrouver ma vie et de faire comme si rien c’était passé. Comme si trois ans de ma vie étaient pas partis avec Demetrio quand il m’a quitté. Le pire dans tout ça, c’est que j’ai absolument aucune idée de s’il est toujours en vie aujourd’hui, et je peux pas imaginer ma vie sans savoir qu’il va bien, et qu’il est heureux. J’ai tenté par tous les moyens possibles et inimaginables de le retrouver, et j’ai rien obtenu comme résultat. « Bianca j’t’en prie… Je t’aime et j’me soucie de ta situation, alors s’il te plait, sors avec moi. » Je sais qu’elle m’aime et qu’elle veut bien faire, mais j’ai pas envie qu’elle m’aide. J’veux juste qu’elle reste avec moi. J’veux juste poser ma tête sur ses genoux en regardant la télévision, parce que j’fais que ça ces temps-ci. Ma sœur c’est comme mon enfant, même si on a seulement 2 ans de différence. Je l’ai toujours surprotégé, Aless, Cinzia et Demetrio aussi, quand il est entré dans nos vies. Quand elle marchait dans les couloirs, personne osait la toucher ou la regarder de travers de peur d’avoir affaire à son ex beau-frère. Elle était considérée comme cool parce qu’elle traînait avec nous, les plus vieux. Elle était notre centre d’intérêt quand on était pas occupés à faire les cons. J’dois avouer avoir piquer un peu son rôle en tombant en dépression, mais j’y peux rien. Mon entourage comprend et surtout elle, elle tente d’être forte et de prendre soin de moi. Je porte mon regard sur elle et une larme coule sur ma joue. Elle s’approche et l’essuie, avant de m’enlacer. Même pas de force pour faire ça non plus. J’suis déboussolée. « Je t’interdis de pleurer pour lui. T’es mieux que ça, tu vas trouver quelqu’un d’encore mieux, et il regrettera de pas avoir attendu. T’es une personne bien, Bi, s’il a pas été capable de voir ça c’est qu’il te mérite pas, c’est tout. » Elle a raison, et je sais qu’elle a raison, mais j’ai de la difficulté à me l’inculquer.

benvenuto a milano

J'AIME TON PRENOM ! ouaaaaaah.

A M A N T E ; tu sais que je t'aime tout autant. Que ferai-je sans toi !?

MERCI Ariela, même si techniquement j'étais là avant tout le monde xD !